Alors que l’État s’était engagé à permettre la mise à disposition des médicaments à base de cannabis médical avant le 31 mars 2026, et que les derniers freins réglementaires ont été levés au niveau européen, l’avis de la Haute Autorité de Santé est la dernière étape d’un combat mené par APAISER S&C depuis 2018.
Association reconnue d’intérêt général représentant les patients atteints de malformation de Chiari et de syringomyélie, deux maladies neurologiques rares, APAISER S&C est engagée depuis 2018 en faveur de l’autorisation de prescription de médicaments à base de cannabis médical.
Notre détermination à faire vivre ce débat, par nos actions de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et de pédagogie au travers de nombreuses interventions dans la presse, a conduit APAISER S&C à siéger comme représentante des patients dans le Comité scientifique mis en place par l’ANSM pour superviser l’expérimentation de ces médicaments auprès de 3000 patients, et à assumer le suivi de ce dossier au sein du Conseil national de l’Alliance Maladie Rares.
Aujourd’hui, l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), nécessaire pour prévoir les conditions de mise sur le marché et les modalités de prise en charge de ces médicaments, est la dernière condition posée par l’État pour publier les décrets autorisant et organisant la production et la délivrance de cannabis thérapeutique.
C’est donc tout naturellement qu’ APAISER S&C a décidé de répondre à l’appel à contribution des usagers lancé par la HAS, et a déposé une contribution, cosignée par 6 associations* et le collectif Alliance Maladies Rares, représentant au total 240 associations et plus de 3 millions de patients.
Notre contribution donne la parole aux patients, et en particuliers à ceux admis dans le processus d’expérimentation, pour rappeler les motifs de notre engagement :
- Le cannabis médical permet de soulager les douleurs neuropathiques et les spasticités sévères aujourd’hui résistantes aux traitements existants.
- Le cannabis médical permet d’améliorer significativement la qualité de vie des patients souffrant de nos pathologies, notamment au travers de la reprise de l’activité professionnelle et de la vie sociale.
- Le cannabis médical permet de réduire la dépendance aux opioïdes, par la diminution ou l’arrêt de traitements dont les bénéfices ne sont pas avérés.
APAISER S&C et l’Alliance Maladies Rares demandent à être auditionnées par la HAS au premier trimestre 2026, pour porter la parole des patients et défendre la prise en charge des traitements par la sécurité sociale, dès son inscription dans le droit commun.
* Association pour la Recherche sur l’Atrophie MultiSystématisée – Information, Soutien en Europe – ARAMISE, CMT France, Association Huntington France (AHF), Association Algodystrophie France,
Association AFSKF.